Moule
Boy #462 : The Death of Moule Boy
écrit par Ben Wawe, avec une cover dessinée
par Cytrash
Moule
Boy se réveilla lentement, en gémissant tranquillement
sur une sorte de lit de feuilles mortes.
«
Mmh, encore…oui, comme cela…mmh… »
Ses
gémissements devenaient de plus en plus forts tandis
qu’un grand sourire se dessinait sur le bas de son
visage non masqué par son célèbre masque de justicier
sans peur, sans reproche et sans expérience sexuelle
non solitaire. Lentement, le jeune homme sortit
de son extase en solo pour ouvrir les yeux. Mais
là où il croyait voir celle qui lui donnait un si
doux baiser peu de temps avant, il ne vit qu’un
affreux petit nain couleur crème tout de brun caca
vêtu, avec un affreux ruban pourpre sur la tête
et des rouflaquettes digne des pires années 70.
Moule Boy se releva rapidement, surprit par l’être.
«
Eh bé, mon gars, c’est ti moi qui te met ti dans
cet état ti ?
- Etat ti ? Qu’est-ce donc ?
- Quoi ti ? Tu connais pas ti l’état ti ?
- Tic tac ? Vous voulez un tic tac ? C’est ça ?
- Tic ti tac ti ? Quoi ti donc ?
- Euh non désolé, j’ai pas de tic tac sur moi, monsieur…
- Mais je veux pas ti de tes trucs ti ! Je te demande
ti comment tu vas ti !
- Mais, écoutez-moi, je n’ai pas de tic tac, vous
dis-je ! »
Le
pas célèbre héros devenait inquiet. Que voulait
donc cet affreux nain ? D’où venait-il ? Il était
étrange, habillé ainsi…il avait un style vestimentaire
pire que celui de notre héros, qui pourtant était
appelé le SDF par ses camarades en raison de son
style proche des alcooliques pas anonymes de la
rue.
Moule Boy observa longuement le nain, qui se grattait
la tête frénétiquement en l’observant. Que faisait-il
donc ? Cherchait-il des poux mutants sur ses cheveux
pour les envoyer sur Moule Boy et ainsi lui voler
des tic tac qu’il n’avait pas ? Ou bien tentait-il
d’utiliser une technique d’hypnose basée sur un
mouvement frénétique…Moule Boy sentait déjà la fatigue
gagner sur lui…il fallait qu’il fasse quelque chose,
nom d’une moule !
Le
héros masqué prit donc appui sur ses maigres jambes
non poilues, puis courut aussi vite qu’il pu dans
la direction opposée du sordide et certainement
mutano-directo-fantasmo-dangereux nain. Moule Boy
fuit aussi vite qu’il pu, à la vitesse d’une moule
lancée par un camionneur portugais en colère contre
sa femme qui vient de lui avouer son homosexualité
cachée. Le jeune homme avait parcourut plusieurs
mètres (exploit sans précédent !) quand il retomba
sur le nain, mais cette fois-ci de dos. Surprit,
l’idole des moules ne fit rien quand l’être se tourna
vers lui et rit (comme la vache qui rit sauf que
là il était brun et pas rouge).
« Et ben ti, tu viens ti de voir que c’est rond
par ici ti.
- Je ne comprends toujours rien à ce que vous dites,
mais ça a l’air rond par ici, c’est cela ?
- Mais je te le dis ti !
- Vous ne voulez toujours pas me répondre, je passerais
outre… »
Moule
Boy essayait de parler beau et bien pour inciter
le mutano-directo-fantasmo-dangereux nain à parler,
mais il se grattait toujours étrangement la tête.
«
Bon, qu’est-ce que je fais ici, monsieur le nain
? Je me rappelle que j’étais avec une super créature,
et que cela était bien avancé… j’apprécierais d’aller
la retrouver, vous le pensez bien…
- Arrête ti avec tes phantasmes ti ! Tu es ici ti
pour sauver ti le monde ti !
- Que dois-je faire ici, sang de moule ? Dites-le
moi, vous semblez le savoir !
- Mais je te l’ai dis ti !
- Mon dieu, quel horrible langage, tout de même…
»
Soudain,
alors que le gamin crustacé allait passer à sa terrible
attaque de la moule ouverte pour obtenir les informations
qu’il voulait, il entendit un terrible bruit….
TSSSSSSSSSSCHHHH
PSSCHHHHHHHH
TSSSSSCCCCCH
PSSSSSSSSCHHHHHHH
Peu
à peu, le bruit se rapprochait…il devenait de plus
en plus oppressant, même pour Moule Boy, qui aurait
dû être habitué aux fortes pressions marines, mais
cela n’était pas le cas…et le nain à côté de lui
commençait à bouger partout, gesticulant comme un
vieux parkinsonnien atteint de la maladie de la
vache folle…
«
Godferdaum ti ! Il arrive ti !
- Qu’est-ce qu’il se passe ? Mon dieu, que se passe-t-il
?
- Il arrive ti, te dis-je ti, crétin ti !
- Mais répondez-moi ! Il en va de notre survie à
tous deux ! »
Soudain,
comme pour réponses aux paroles de l’ennemi des
pêcheurs de moules, une chose étrange apparut dans
le ciel. C’était un être immense, assit sur une
sorte de fauteuil volant bleu foncé, habillé d’une
combinaison rose fluo. Sur son ventre était posée
une sorte d’énorme bouteille verte, et une sorte
de masque dérivé de la bouteille cachait une partie
de son visage, visage par ailleurs endormit. Devant
cet étrange équipage se trouvait un homme entièrement
rose, sans habit, sans sexe, sans cheveux. Juste
une paire d’yeux et une bouche, c’était tout.
Moule
Boy, dans son courage invincible et absolu, voulut
courir pour se protéger, mais l’homme en rose s’approcha
de lui et du mutano-directo-fantasmo-dangereux nain
et parla d’une voix rocailleuse.
« C’est vous, les protecteurs de cet endroit ?
- Oui ti.
- Euh non, pas du tout, au contraire…bafouilla Moule
Boy.
- Bon, ok. Vous êtes armés ?
- Oui ti, il est là ti pour te détruire ti toi et
ton maître ti. »
L’homme
en blanc se tourna alors vers l’égérie de Moule
Girl.
« C’est vrai, tu veux combattre mon maître ?
- Euh non, pas du tout, au contraire…qui vous a
dit cela ?
- Le nain. - Vous le comprenez ?
- Il parle normalement.
- Ah oui ?
- Oui.
- Bon, d’accord, je verrais cela la prochaine fois…
»
Moule
Boy voulut alors partir et fuir (oui mais où ? C’était
rond par ici, il l’avait dit lui-même) quand l’homme
en rose le rattrapa en posant sa main sur son épaule.
« Reste ici. Tu dois me combattre pour vaincre mon
maître.
- Ton maître ?
- Oui. Mon maître. Tu ne le connais pas ?
- Non. Qui est-ce ?
- Mon maître est la divine chose qui est derrière
moi. Mon maître est l’avatar de la soif et de la
fatigue pulmonaire…mon maître est Astmactus, le
grand, l’unique, l’asthmatique, l’invincible !
- Asthmactus ? Connais pas, désolé.
- Quoi ? Tu oses railler mon maître aux poumons
défaillants ? Moi, son héraut, le Vanisher, te fera
payer cet affront !
- Ola, calmos ! »
Le
Vanisher sortit alors de son dos deux grosses pastilles
blanches qu’il fit grandir encore plus avant de
les lancer sur Moule Boy, qui tentait de courir,
mais même sa technique de la moule lancée par un
camionneur portugais en colère contre sa femme qui
vient de lui avouer son homosexualité cachée ne
suffit pas.
Notre héros avec peur et reproches fut atteint de
plein fouet par les deux pastilles dans le dos et
les fesses. Elles commençaient à le faire disparaître
lentement, centimètre de peau par centimètre de
peau, tache de rousseur par tâche de rousseur, mais
pas poil par poil, Moule Boy n’en n’ayant pas.
L’homme
rose s’approcha alors de lui, lançant sur le nain
un liquide blanchâtre qui le fit disparaître aussi
rapidement que Moule Boy, mais plus en fait car
il était plus petit.
«
Je suis le Vanisher. Tu es une tâche sur le monde
pour mon maître le Pas Doué à la Course, et moi
le Vanisher, au nom de Asthmactus, mon maître, j’utilise
mes géniales pastilles de Vanish pour te faire disparaître
du monde que mon génial et asthmatique maître désire…que
la Grande Lessive te pardonne…adieu, tâche… »
Et
c’est ainsi que mourut encore une fois Moule Boy,
devenu Tâche Boy le temps d’un combat…